Rapport financier trimestriel pour le trimestre ayant pris fin le 30 juin 2011

Compte rendu soulignant les résultats, les risques et les principaux changements quant au fonctionnement, au personnel et aux programmes

1.  Introduction

Le présent rapport financier trimestriel a été préparé par la direction, comme l'exige l'article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques, et conformément à la norme comptable 1.3 du Conseil du Trésor. Il doit être lu en corrélation avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses. Ce rapport n'a pas fait l'objet d'une vérification externe ou d'un examen.

1.1  Mandat

Créé par la Loi sur les juges en 1978, le Commissariat à la magistrature fédérale Canada (le CMF) a pour mandat de protéger l'indépendance des juges et de leur assurer toute l'autonomie nécessaire vis-à-vis le ministère fédéral de la Justice. Le CMF vise à promouvoir l'administration de la justice et il met l'accent sur le soutien à la magistrature fédérale.

Le CMF est chargé de l'administration de trois éléments distincts et séparés qui sont financés par trois sources très différentes. Un financement législatif est alloué pour les traitements, les indemnités et les pensions des juges et pour les prestations versées à leurs survivants, et des crédits approuvés soutiennent les activités administratives du CMF et du Conseil canadien de la magistrature (le CCM).

L'administration du CMF est structurée de manière à refléter le caractère distinct de son rôle de soutien aux activités de la magistrature fédérale. Suivant l'architecture des activités de programme, le CMF est divisé en trois activités de programme : les paiements en application de la Loi sur les juges, le CCM et le CMF. Ces activités nous permettent de respecter nos priorités qui consistent à développer la capacité organisationnelle; à bâtir une équipe forte et solidaire; à renforcer la prestation des services; à améliorer la communication et à gérer l'information.

Le Rapport sur les plans et les priorités (le RPP), le Budget principal des dépenses et le présent document contiennent d'autres renseignements sur les pouvoirs, le mandat et les activités de programmes du CMF; on peut consulter le RRP et le Budget principal des dépenses sur le site Web du Conseil du Trésor à l'adresse www.tbs-sct.gc.ca.

1.2  Méthode de présentation du rapport

Le présent rapport financier trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L'état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenses du CMF accordées par le Parlement et celles utilisées par le CMF, en conformité avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (A) pour les exercices 2010­2011 et 2011­2012. Ce rapport financier trimestriel a été préparé en utilisant un référentiel à usage particulier conçu pour répondre aux besoins d'information financière à l'égard de l'utilisation du pouvoir de dépenser.

Le gouvernement ne peut dépenser sans l'autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l'entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l'entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées.

Lorsque le Parlement est dissous pour la tenue d'une élection générale, l'article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à ordonner l'établissement d'un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Un mandat spécial est considéré comme un crédit relatif à l'exercice au cours duquel il a été établi.

Le CMF utilise une méthode de comptabilité d'exercice modifiée pour la préparation et la présentation de ses états financiers annuels qui font partie du processus de rapport sur le rendement du CMF. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement demeurent en fonction d'une comptabilité axée sur les dépenses.

2.  Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs

Le CMF est financé par le gouvernement grâce à des crédits votés par le Parlement (par exemple, des crédits législatifs pour les paiements en application de la Loi sur les juges et pour les régimes d'avantages sociaux des employés (RASE) et des crédits budgétaires pour soutenir l'administration du CMF et du CCM).

La méthode du crédit net est un moyen de financer certains programmes ou activités. Selon cette méthode, le Parlement autorise le CMF à utiliser des droits perçus pour couvrir des dépenses directement engagées pour des activités déterminées. Le CMF a l'autorisation de dépenser les recettes de l'année générées par la prestation de services administratifs et de formation judiciaire.

Les dépenses trimestrielles et cumulatives pour l'exercice en cours du CMF sont semblables à celles de l'exercice précédent. En 2011­2012, les crédits budgétaires ont augmenté de 23,1 millions de dollars par rapport à ceux accordés en 2010­2011 dans le Budget principal des dépenses, principalement en raison de l'augmentation des coûts législatifs de 22,8 millions de dollars liés aux paiements effectués en application de la Loi sur les juges.

3.  Risques et incertitudes

L'environnement du CMF est complexe, notamment à cause de la petitesse de l'organisation, de l'éventail de services qu'il fournit et du grand nombre de clients à qui il offre ses services. Le CMF est aussi la seule organisation du secteur public ayant la délicate tâche de composer avec les trois pouvoirs du gouvernement : le législatif, pour l'application de la Loi sur les juges; le judiciaire, pour la prestation d'un large éventail de services; et l'exécutif, pour le respect des exigences en matière de gestion et des obligations imposées par les organismes centraux.

Au fait de ce contexte, le CMF a élaboré un profil de risque et il surveille activement les risques internes et externes par l'intermédiaire de son équipe de gestion. Des renseignements concis au sujet des risques et des incertitudes en matière de finances, les conséquences possibles du plan financier 2011­2012 du CMF et les stratégies adoptées pour gérer ces risques et ces incertitudes sont exposés brièvement ci-dessous. Le Rapport sur les plans et les priorités 2011­2012 du CMF renferme davantage de renseignements sur les risques internes et externes du CMF.

Le présent rapport financier trimestriel reflète les résultats de l'exercice actuel visé par le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (A) dont les crédits ont été attribués en entier le 27 juin 2011.

Dans le budget de 2010, il a été annoncé que les budgets de fonctionnement des ministères seraient gelés au niveau de 2010­2011 pour les exercices 2011­2012 et 2012­2013. La gestion examine actuellement diverses options pour s'adapter à cette limite au financement.

Dans le budget de 2011, il a été annoncé que les budgets des ministères seraient examinés dans le cadre d'un Examen stratégique et fonctionnel. On prévoit, par suite de cet examen, une réduction des budgets des prochains exercices, à compter de 2012­2013. Toutefois, on ignore pour le moment la nature et l'importance des réductions.

Le CMF s'expose à des risques et à des problèmes quant à la gestion de ses ressources vu la participation de la magistrature fédérale à des activités internationales dans des pays en voie de développement. En 1996, le CMF a lancé un programme judiciaire international entièrement financé par l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI). Tout a commencé avec l'Ukraine, puis d'autres partenariats ont rapidement été conclus avec la Russie, l'éthiopie, la Chine, le Mexique, le Ghana, la Jamaïque, le Pérou et d'autres pays. Nombre de ces initiatives internationales sont maintenant terminées. En l'absence d'initiatives internationales, le CMF pourrait perdre des sources de revenus, ce qui nuirait possiblement à la capacité de l'organisme à continuer de fournir de l'aide à des pays en voie de développement. Le CMF a demandé du financement pour doter deux postes à temps plein dans ce secteur de façon à maintenir une certaine cohérence et à conserver, dans une certaine mesure, la mémoire organisationnelle. Le CMF prévoit avoir besoin de financement permanent à hauteur de 300 k$.

Les cadres supérieurs du CMF ont travaillé sans relâche pour perfectionner et améliorer les services offerts aux juges. Une initiative en matière d'innovation a été lancée afin de moderniser les processus du CMF et d'améliorer sa capacité à fournir des services en temps opportun non seulement aux juges, mais également à tous les avocats qui souhaitent devenir juge. Le CMF a mené un certain nombre d'études sur ses divers processus et il a reçu des recommandations sur de possibles améliorations et modernisations. Ces initiatives, qui s'échelonneront sur les trois prochaines années, feront l'objet d'une analyse de rentabilisation qui est en cours de rédaction et qui sera présentée au Conseil du Trésor. Voici les principaux secteurs faisant l'objet d'une demande de financement :

  • Secrétariat des nominations à la magistrature - Formulaires bien conçus pour que les candidats à la magistrature puissent soumettre leur candidature de façon électronique.
  • Finance et administration - Formulaires bien conçus pour que les juges puissent présenter leurs demandes de remboursement de façon électronique.
  • Mise en place d'une initiative en matière de gestion de l'information.

Le CMF est responsable de l'application du régime de pension des juges qui est actuellement géré par Travaux publics et Services gouvernements Canada (TPSGC). Le CMF a été avisé que TPSGC ne s'occuperait plus de ce régime après 2012. Nous avons commencé des négociations avec TPSGC afin de trouver une nouvelle solution, mais, pour l'instant, nous ne savons pas qu'elle sera l'incidence de ce changement.

Dans le cadre des responsabilités déléguées au CMF par le ministre de la Justice, suivant l'alinéa 74(1)d) de la Loi sur les juges, il incombe au CMF de mener le processus visant la nomination de deux juges de la Cour suprême du Canada. Le CMF a mené les deux derniers processus et a engagé de lourdes dépenses pour lesquelles du financement supplémentaire a été demandé et, à une occasion, accordé. En tant que petit organisme ayant une capacité de financement limitée, le CMF ne peut pas, à l'interne, réaffecter des fonds à cet important processus. Le budget estimé pour ce processus a été fixé à 400 k$ pour l'exercice en cours.

Le CMF est également responsable des activités de la Commission d'examen de la rémunération des juges. Cette commission est reconstituée tous les quatre ans, et une nouvelle commission devrait être établie d'ici août ou septembre 2011. Elle a pour mandat d'examiner si les traitements et autres prestations prévus par la Loi sur les juges, ainsi que, de façon générale, les avantages pécuniaires consentis aux juges de nomination fédérale, sont adéquats. Le CMF a obtenu du financement pour les activités de 2011­2012, et nous solliciterons du financement pour les quatre prochaines années d'activités de cette commission. Le CMF a estimé qu'environ 940 k$ seront nécessaires pour ces quatre années.

4.  Changements importants quant au fonctionnement, au personnel et aux programmes

Un nouveau commissaire a été nommé, et son mandat commencera le 15 août 2011. Ce poste était vacant depuis septembre 2010. Le CMF s'est également lancé dans un examen interne de ses niveaux de dotation et de ses affectations budgétaires. Par suite de cet examen, il y a eu une réduction par attrition du nombre d'employés dans certaines sections. À l'exception de ces mesures, aucun changement important concernant le fonctionnement, le personnel et les programmes n'a été apporté au cours de la dernière année.

5.  Approbation par les cadres supérieurs

Approuvé par

(la version originale a été signée par)

Marc Giroux
Sous-commissaire

Ottawa, Canada
Date : le 22 juillet 2011

(la version originale a été signée par)

Wayne Osborne
Agent financier supérieur

Ottawa, Canada
Date : le 22 juillet 2011

État des autorisations (non vérifié) - Exercice 2011-2012 (en milliers de dollars)
  Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le
31 mars 2012*
Crédits utilisés au cours du trimestre terminé le
30 juin 2011
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 20 – Dépenses de fonctionnement – CMF 8 547 1 668 1 668
Crédit 25 – Dépenses de fonctionnement – CCM 1 509 377 377
Moins : Revenus affectés aux dépenses (275) 0 0
Dépenses nettes de fonctionnement 9 781 2 045 2 045
Autorisations législatives – RASE 1 032 258 258
Autorisations législatives - Loi sur les juges 451 770 114 037 114 037
Autorisations budgétaires totales 462 583 116 340 116 340

*N'inclut que les autorisations budgétaires accordées par le Parlement et disponibles à la fin du trimestre.


État des autorisations (non vérifié) - Exercice 2010-2011Exercice 2010-2011
(en milliers de dollars)
  Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le
31 mars 2011*
Crédits utilisés au cours du trimestre terminé le
30 juin 2010
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 20 – Dépenses de fonctionnement – CMF 8 330 1 792 1 792
Crédit 25 – Dépenses de fonctionnement – CCM 1 608 355 355
Moins : Revenus affectés aux dépenses (275) (3) (3)
Dépenses nettes de fonctionnement 9 663 2 144 2 144
Autorisations législatives – RASE 875 219 219
Autorisations législatives - Loi sur les juges 428 924 109 539 109 539
Autorisations budgétaires totales 439 462 111 902 111 902

*N'inclut que les autorisations budgétaires accordées par le Parlement et disponibles à la fin du trimestre.


Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié) - Exercice 2011-2012
(en milliers de dollars)
  Dépenses prévues pour l’exercice terminé le
31 mars 2012
Crédits utilisés au cours du trimestre terminé le
30 juin 2011
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel (y compris les contributions aux RASE) 424 938 106 817 106 817
Transport et communications 28 950 6 234 6 234
Information 55 11 11
Services professionnels et spéciaux 3 182 448 448
Location 70 35 35
Réparation et entretien 200 38 38
Services publics, fournitures et approvisionnements 120 18 18
Acquisition de matériel et d’équipement 80 26 26
Autres subventions et paiements* 5 263 2 713 2 713
Dépenses budgétaires brutes totales 462 858 116 340 116 340
Moins : Revenus affectés aux dépenses
Revenus (275) 0 0
Somme des revenus nets affectés aux dépenses (275) 0 0
DÉPENSES BUDGÉTAIRES NETTES TOTALES 462 583 116 340 116 340

*Écart temporaire - les dépenses réelles effectuées au cours du trimestre comprennent les règlements interministériels classés sous la rubrique appropriée des articles courants, lors de périodes comptables subséquentes.


Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié) - Exercice 2010-2011
(en milliers de dollars)
  Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le
31 mars 2011
Crédits utilisés au cours du trimestre terminé le
30 juin 2010
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel (y compris les contributions aux RASE) 415 136 102 079 102 079
Transport et communications 15 376 6 663 6 663
Information 80 7 7
Services professionnels et spéciaux 4 015 411 411
Location 148 28 28
Réparation et entretien 93 38 38
Services publics, fournitures et approvisionnements 156 17 17
Acquisition de matériel et d’équipement 170 78 78
Autres subventions et paiements* 4 563 2 584 2 584
Dépenses budgétaires brutes totales 439 737 111 905 111 905
Moins : Revenus affectés aux dépenses
Revenus (275) (3) (3)
Somme des revenus nets affectés aux dépenses (275) (3) (3)
DÉPENSES BUDGÉTAIRES NETTES TOTALES 439 462 111 902 111 902

*Écart temporaire - les dépenses réelles effectuées au cours du trimestre comprennent les règlements interministériels classés sous la rubrique appropriée des articles courants, lors de périodes comptables subséquentes.